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"L'empreinte est en deça et au-delà de l'image, c'est une matrice de l'image. Elle nous oblige à penser aux prémices des représentations avant les mots, avant même les images". 
Georges Didi-Huberman, La ressemblance par contact.

 

 

Mon travail explore via un processus d'empreinte la matière froissée, plissée, les déchirures en contact.

Le pli émerge du lisse par accident, c'est le mouvement, sa trace, un brusque changement de direction,

la naissance d'un volume. Un relief se forme, déforme le sans forme et quelque chose prend forme, rythme

la surface et nous plonge dans l'étrangeté de la matière.

 

La peau ridée du papier rencontre des surfaces lisses, glissantes, transparentes ou translucides. Elle y imprime en creux sa forme. Ce sont des négatifs de pliures, torsions, froissements. Il ne reste de la rencontre des deux surfaces que l'absence en transparence.

Traces d'un moment de fusion des surfaces, l'encre glisse et plisse d'un support à l'autre ; elle infuse la mémoire de l'union éphémère.

De cette union naît un double et chacun repart avec l'empreinte de l'autre. Blanc, bleu, noir, rouge, positif, négatif. Couleur en creux de blanc et inversement.

 

Le contact donne le relief. C'est l'événement, l'accident, la réception du poids et de la forme qui s'imprime durablement sur la peau de papier. Des bribes de l'autre se tissent sur la surface lisse. Matière et temps s'actualisent, se concrétisent, se « concrétionisent ».

 

Empreintes à partir d'une matrice papier avec encres de Chine et encres acryliques sur papiers japonais.

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